Pourquoi se faire accompagner après une IVG?

Accompagnement post IVG
Et si l'on explorait ensemble les raisons qui poussent à se faire accompagner après une IVG ainsi que les bénéfices que l'on peut en retirer?

Pourquoi se faire accompagner après une IVG ?

Depuis 2022, je mène une étude qualitative auprès des femmes ayant vécu une IVG. Je les interroge sur leur expérience d’avortement, leurs difficultés, leurs ressources, et leurs conseils pour d’autres femmes. D’après les premiers résultats de cette enquête, je note que le conseil n°1 qu’elles donnent aux autres femmes qui vivent une IVG est de se faire accompagner par un professionnel. Surtout celles qui ne l’ont pas fait et qui retrouvent des émotions non digérées des années après leur avortement.

Faire le pas de demander de l’aide n’est en revanche pas évident. Surtout lorsque c’est pour parler d’un sujet qui est largement tabou. Lorsqu’on a vécu l’IVG, il est possible d’être bloquée par la peur d’être jugée. Ou parfois, on n’y pense tout simplement pas et on préfère « avancer » (ou se protéger ?) dans notre vie de tous les jours. On peut penser aussi que c’est normal de vivre avec cette cicatrice et que ça fait partie de l’expérience. Oui ça fait partie de l’expérience, mais on n’est pas obligée d’en subir des résonances toute notre vie ! On peut tout à fait décider de transformer cet événement en quelque chose de très beau. De le transformer en une véritable ressource.

Pour comprendre de manière concrète ce que peux apporter un accompagnement psycho-émotionnel après une IVG, je vous propose de découvrir les bienfaits de se faire accompagner après un avortement grâce aux témoignages des femmes que j’ai accompagnées et écoutées.

Pour quelles raisons se faire accompagner après une IVG ?

Des symptômes diffus de mal-être

Avant de décider de se faire accompagner, les femmes me disent : « Je ressens un poids sur les épaules et dans le cœur ».

D’autres ajoutent : « Selon les moments et les personnes avec qui je me trouve, les émotions en lien avec mon IVG remontent ». Il s’agit d’une sorte de « psycatrice » qui parfois est neutre et parfois se réveille au travers de certaines situations de vie.

Ces situations entrent en résonance avec l’expérience d’avortement. Par exemple, lorsqu’une discussion sur l’IVG se présente avec des amis ou des collègues, il est possible de se sentir très mal à l’aise. Soit parce que le contexte n’est pas propice aux confidences et l’on se retient. Ou bien parce que ce sujet réactive des émotions, non complètement digérées.

Emilie, avant de se faire accompagner, me disait : « Je ressens de la tristesse et de la culpabilité. Je ne sais pas comment accueillir ça ».

Parfois c’est au travers de sensations corporelles que notre IVG se rappelle à nous. « Lorsque je ressens les douleurs de mes règles, ça me rappelle les douleurs que j’ai eues au moment de mon IVG ».

 

La date anniversaire de l’IVG

Un autre moment peut réactiver la charge émotionnelle de l’IVG : celui de la date anniversaire de l’avortement.

En effet, lorsqu’Anne est venue me voir, elle me confiait : « Ça fait pile un an que j’ai vécu mon avortement. Et depuis le début de la semaine, je me sens mal : je ressens à la fois de la tristesse, de la mélancolie et de la solitude. Surtout que maintenant je n’ai plus personne avec qui en parler. »

Cette date peut être en effet marquante et « bousculante » chaque année car l’expérience d’IVG est encore active émotionnellement. Si on est à l’écoute de nos émotions, c’est un excellent signal pour nous informer que quelque chose reste à travailler. C’est une très belle opportunité pour demander de l’aide et faire un travail sur soi. Afin de transformer l’événement en une ressource positive et durable.

La répétition des IVG et une envie de comprendre

Dans de nombreux cas, l’IVG ne survient pas qu’une seule fois, mais deux, trois voire quatre fois ou plus dans la vie d’une femme. La répétition peut agir comme déclencheur pour se faire accompagner en profondeur et comprendre les mécanismes de cet événement répétitif.

Sophie me disait : « Ça m’est arrivé deux fois. La première fois, j’ai mis très longtemps à le digérer. Donc la deuxième fois, 16 ans plus tard, je ne voulais pas que ça m’empêche d’avancer dans ma vie, comme la première fois ».

Dans le cas de Sophie, on observe que la répétition de cet événement l’a poussé à demander de l’aide pour ne pas revivre le mal-être de longue durée qui a suivi son premier avortement.

Enfin, l’envie de comprendre le sens de cet événement dans sa vie est également un puissant moteur pour se faire accompagner. Pourquoi cela m’est arrivé ? Qu’est-ce que je dois comprendre ? Est-ce juste un problème d’échec de contraception ou bien s’agit-il d’autre chose, bien plus existentiel ? Ces questions ouvrent à de nouvelles dimensions d’introspection.

Les obstacles à l’accompagnement après IVG

Ne pas oser demander de l’aide pour une IVG

« Accepter de me faire aider a été le cap le plus difficile à passer pour moi. Au début je croyais que j’y arriverai toute seule. Mais je reconnais après coup que seule, ma culpabilité revenait, ma tristesse aussi et rien ne changeait ».

Aujourd’hui, nombreuses sont les femmes à sentir que cela leur ferait du bien de se faire accompagner après leur IVG. Mais beaucoup ne passent pas à l’acte. Pourquoi ?

Parfois, c’est tout un conditionnement inconscient qui nous empêche de nous faire aider.

Par exemple : quel est notre rapport à l’accompagnement thérapeutique, psychologique ? Qu’est-ce que notre famille nous a transmis sur ce sujet ? Est-ce seulement pour les ‘cas graves’ ? Et de fait, nous ne serions pas légitimes pour nous faire aider ?

Aussi, quelle image avons-nous construite depuis notre enfance ? Celle d’une femme qui s’en sort toujours ?

J’ai observé que les femmes qui ont développé inconsciemment une posture de femme très indépendante et autonome sont celles qui ont le plus de difficultés à demander de l’aide. C’est une stratégie inconsciente de survie qui a fonctionné pendant longtemps. Mais il leur est plus difficile d’accueillir leur part de vulnérabilité et ont besoin d’aller « très mal » pour se faire aider.

La peur du jugement peut empêcher de se faire accompagner après une IVG

L’IVG étant un sujet à la fois intime et tabou, s’imaginer parler de cette expérience est difficile. Même s’il s’agit d’un professionnel.

Parfois les sentiments de culpabilité ou de honte sont encore très actifs. Dans ces cas-là, c’est encore plus compliqué de sortir du silence dans lequel nous préférons rester pour nous protéger.

Donc comment savoir si le thérapeute ou psychologue que je vais contacter ne va pas me juger ? Comment savoir s’il va me comprendre ? Comment supporter son regard sur mon expérience d’avortement ?

Déjà, faites-vous confiance. A vous et à votre ressenti. Autorisez-vous à changer de professionnel une fois, deux fois ou plus s’il le faut.

Mais retenez que c’est justement le cœur du métier des thérapeutes et psychologues d’accueillir toute personne, tout vécu, sans jugement. Vous allez vous rendre compte, que le plus dur à supporter au final était votre propre regard et votre peur de celui des autres.

Enfin, si le professionnel est spécialisé dans le sujet qui vous concerne, c’est un élément qui peut vous rassurer.

Les bienfaits de se faire accompagner après une IVG

 

L’allègement et la libération : « ça fait tellement de bien de se confier sur son IVG ! »

Si vous avez réussi à parler de votre expérience d’IVG au moment où cela vous est arrivé, bravo. C’est déjà beaucoup. Mais parfois, des mois voire des années après, un malaise ou des émotions inexplicables reviennent.

Pour les proches à qui vous en avez parlé, c’est du passé. Mais pour vous, ce n’est pas vraiment le cas. Et vous ne vous sentez pas à l’aise pour leur en reparler. Vous ne voulez pas les « ennuyer » avec ça.

C’est là tout l’intérêt de rencontrer un thérapeute ou psychologue. Il est neutre et surtout ne suppose pas que vous devriez avoir digéré l’événement. Il se base à 100% sur votre ressenti dans le présent.

Emilie que j’ai accompagnée m’a confié à la fin de son accompagnement : « Dès la première séance, ça m’a fait énormément de bien d’en parler ! Je me suis dit que j’aurais dû faire cette démarche beaucoup plus tôt ! Je ne me sentais plus seule avec mon histoire et ma blessure. »

L’acceptation : « J’ai enfin accepté tout ce qu’il s’était passé au moment de mon IVG »

Lorsque je demande aux femmes que je rencontre les bénéfices qu’elles ont tiré de leur accompagnement, de nombreuses réponses me parviennent. Voici les principaux retours.

La libération de la culpabilité : « J’ai enfin déculpabilisé ! » Les femmes qui se sont faites accompagnées ne subissent plus les assauts de leur culpabilité. Car elles ont pris du recul et ont mis du sens sur cet événement dans leur vie. Oui, elles auraient préféré ne pas avoir à vivre cet événement. Mais à l’issue du travail effectué, elles sont capables d’identifier ce que cet événement est venue leur dire, leur apprendre. C’est comme si une forme de sagesse, d’apprentissage existentiel sortait de cette expérience.

L’acceptation totale de ce qu’il s’est passé et l’intégration : l’acceptation de l’avortement est un changement d’attitude vis-à-vis de son IVG. J’accepte aujourd’hui que cet événement fasse partie de ma vie. Grâce à cette acceptation, je peux même me rendre utile aux autres femmes (à mes sœurs, mes filles, mes amies) qui pourraient souhaiter être soutenues dans cette épreuve.

Se faire accompagner après son IVG pour retrouver l’estime de soi

Très souvent, l’IVG est portée comme un secret, une zone d’ombre que l’on n’ose pas aller regarder de trop près de peur que cela nous perturbe émotionnellement.

Parfois, l’expérience a pu avoir un impact sur notre estime. Notre regard sur nous même a changé, notre ‘amour de nous-même’ a été touché. Notre juge intérieur est encore actif et ne nous fait pas du bien. C’est important de ne pas lui laisser prendre la place et d’en prendre conscience. Reprenons les rennes de notre cœur !

Travailler sur cette part de nous va aller mettre de la lumière sur nos peurs et nous permettre de transformer notre vulnérabilité en force.

Accompagnée, notre estime de nous revient. Et ce, durablement.

  

Se faire accompagner après son IVG pour métamorphoser son avortement en une ressource lumineuse

Lorsqu’on commence à travailler sur soi et son IVG, on commence au cœur de l’expérience de l’IVG puis on dézoome petit à petit pour prendre du recul sur soi, sur sa vie.

On prend conscience que notre IVG met en lumière des éléments clés de notre existence.  Notre rapport au corps, notre rapport à la maternité, à la mort, aux hommes, à la sexualité, aux autres, à notre place dans la famille, notre rapport au travail, à la spiritualité, au sacré.

Notre niveau de conscience augmente et notre réservoir d’amour également. C’est une nouvelle vie (= un nouveau regard sur la vie) qui commence.

C’est pour toutes ces raisons que se faire accompagner après une IVG est chaudement recommandée par celles qui l’ont vécue. Dont je fais partie ! 😉

C’est l’une des voies royales pour retrouver son alignement, son estime et sa joie de vivre.

Après l’accompagnement, l’IVG devient non plus une source de souffrance que nous subissons, mais une ressource essentielle de notre vie.

 

Amicalement,

Sarah

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Je suis Sarah, thérapeute spécialiste de l’IVG

Je suis Sarah, thérapeute spécialiste de l’IVG

J’accompagne les femmes avant ou après une interruption de grossesse, à la recherche d’apaisement profond, d’écoute bienveillante et d’alignement intérieur. Je souhaite permettre aux femmes qui font cette expérience de se libérer de leurs doutes, peurs, culpabilité ou de toute autre émotion qui entacherait leur joie de vivre. Mon but étant de prévenir ou de guérir la blessure émotionnelle et spirituelle qui peut apparaître lors de cette expérience.

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